Pollution numérique : définition, chiffres, explications autour de cette pollution du XXIème siècle, solutions et astuces pour réduire son empreinte.

Intro

En 2018, 281 milliards e-mails sont envoyés chaque jour à travers le monde, hors spams. Nous n’en avons peut-être pas conscience, mais l’envoi d’un mail génère de la pollution, que l’on appelle pollution numérique. Mais pas seulement, rechercher une info sur internet, regarder une vidéo, effectuer un achat, appeler en vidéoconférence, ouvrir quantité d’onglets, etc., sont autant d’actions à la source de cette pollution.

Comment est générée la pollution et quelle est son empreinte? Comment peut-on réduire son impact? Voici quelques explications sur ce phénomène pendant longtemps ignoré.

Définition de la pollution numérique

La pollution numérique regroupe les effets néfastes de la numérisation, provenant d’usages parasites (ex: spam) et de la consommation d’électricité qui y est liée, ainsi que l’utilisation des matières premières et de leur destruction, pour la fabrication des outils (ordinateurs, téléphones, etc). Elle est immatérielle et pratiquement invisible

La pollution numérique en chiffres

  • Rappelons qu’en 2018, 218 milliards d’e-mails s’échangeaient chaque jour. L’empreinte d’un simple e-mail de 1Mo est estimée à 10 grammes de CO2, donc si l’on envoie 30 mails par jour, cela correspond à presque 300 kg de CO2 par an. Ce qui est considérable. 10 g de CO2, c’est la quantité qu’un arbre peut absorber en une journée;
  • Selon l’ADEME, une entreprise de 100 personnes génère chaque année rien qu’avec son courrier électronique 13,6 tonnes d’équivalent CO2, soit l’équivalent de 14 allers-retours Paris et New York;
  • Les spams et courriers indésirables, extrêmement polluants, représentent la grande majorité des e-mails envoyés dans le monde (entre 55 et 95%);
  • 7 grammes CO2 sont envoyés dans l’atmosphère suite à une recherche sur Google;
  • 1h d’utilisation d’internet correspond en terme d’énergie utilisée à 4000 tonnes de pétrole;
  • Il existe environ 130 data-center en France (entreprises de stockage de données) et cela représente 10% de la consommation totale du pays en électricité, à cause des besoins énergétiques 24h/24 pour les sauvegardes et les systèmes de refroidissement;
  • 12% de l’électricité mondiale est consommée dans le secteur des nouvelles technologies (Greenpeace);
  • 50% de l’électricité mondiale est consommée pour et par nos équipements internet (fabrication et utilisation).

En 2019, la pollution numérique mondiale sera plus importante que la pollution générée par la totalité du trafic aérien.

Greenpeace a classé les plus gros consommateurs en énergie par note de A (la meilleure) à F (la moins bonne) en fonction de leur taux d’utilisation d’énergie renouvelables. Apple, Facebook et Google arrivent en tête du classement, avec respectivement 100, 49 et 46% d’énergies renouvelables utilisées.

Bien sûr, vous pouvez vous aussi participer à utiliser de l’énergie verte pour vos besoins en électricité, notamment en se rapprochant de Direct Energie proposant une offre verte, tout en allégeant vos factures.

Comment réduire son impact ?

Nous avons réussi à limiter notre impact sur l’environnement, notamment en limitant les factures papiers en les réduisant des PDF; les journaux en les transformant en une page web unique; les tractes d’information dans nos boîtes aux lettres en simples notifications.

Vous avez la possibilité de regrouper vos équipements, avec un centre de contrôle intelligent, comme cela commence à se développer en domotique. Il est possible de centraliser le système et limiter les consommations. Par exemple, plutôt que de séparer le contrôle des systèmes de chauffage, des luminaires, des volets, des énergies, la Freebox Delta offre une service totalement centralisé sur un appareil unique.

Il existe bon nombre d’astuces pour réduire autrement son empreinte carbone due au numérique. Rappelons qu’une recherche sur le net génère à elle seule 7 grammes de CO2. Si vous savez exactement sur quel site vous rendre, tapez directement dans la barre de recherche le nom de site, au lieu par exemple de taper “Google”, puis le nom du site voulu, une fois sur le moteur de recherche. Autre exemple, si vous cherchez un numéro de téléphone pour être assisté en cas de coupure générale d’énergie, et que vous ignorez à quel organisme faire appel, vous pouvez vous référez à une liste de contacts utiles, généralement mise à disposition par votre copropriété. Cela représente un gain de temps, et moins de pollution envoyée dans l’atmosphère. Vous pouvez d’ailleurs passer par des moteurs de recherche plus écologiques comme Ecosia dont l’action participe à la reforestation, ou encore Lilo, moteur de recherche participant à des projets associatifs sociaux et environnementaux.

Il est conseillé d’ouvrir le minimum d’onglets à la fois, de les fermer s’ils sont inutiles, et surtout, vider sa boîte e-mail dès que possible des courriers n’étant pas de grande importance, des spams et des newsletters, dont il est facile (et recommandé) de se désabonner. Des applications sont nées pour vous y aider, et c’est le cas de Cleanfox qui vous propose un service de “nettoyage” de votre boîte e-mail en un clic, et participe aussi à la reforestation.  Les entreprises peuvent elles aussi y participer, c’est le cas des marques de télécommunications, en recyclant les composants rares et très polluants se trouvant dans nos outils numériques. Enfin, des recherches pour des solutions innovantes ont porté leurs fruits : des datacenters utilisant par exemple des énergies renouvelables, mais il existe aussi ce qu’on appelle des “chaudières numériques”. Le principe? Utiliser l’énergie produite par les datacenters en fonctionnement pour chauffer de l’eau, et c’est le processus qui est utilisé en partie pour maintenir à 27 degrés l’eau de la Piscine de la Butte aux Cailles en plein coeur de Paris.